Une grève nationale a perturbé lundi les services des garderies en milieu familial du Québec.
Après une série de grèves rotatives dans chacune des régions du Québec la semaine dernière, près de 14 000 éducatrices affiliées à la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec ont tenu une journée de grève nationale.
Sans contrat de travail depuis novembre 2013, les éducatrices en milieu familial réclament une augmentation salariale de 5% ainsi que la reconnaissance de la semaine de travail de 50 heures.
Pour faire entendre leurs revendications, deux grandes manifestations devaient avoir lieu simultanément à Montréal et à Québec lundi midi.
La ministre de la Famille, Francine Charbonneau, a annulé les négociations qui étaient prévues vendredi. Le syndicat a aussitôt répliqué par ce débrayage à grande échelle, qui oblige plusieurs dizaines de milliers de parents à se rabattre sur un plan B pour leur enfant.
«Il faut arrêter les journées de grève, a lancé la ministre à l’émission «Le Québec matin», à LCN. Ça fait plus de 15 jours qu’on sait qu’elles vont faire la grève aujourd’hui et les semaines précédentes. On leur demande d’arrêter et de venir s’asseoir à la table des négociations, comme à la CSN».
«Les responsables en milieu familial ne sont pas payées à l’heure, mais plutôt à la semaine, ce qui représente un salaire de base de 52 000$ par année. Il faut donc refaire le calcul ensemble», a-t-elle mentionné.
Par ailleurs, Mme Charbonneau ne s’est montrée nullement étonnée de l’appui que les parents semblent accorder aux éducatrices. «En tant que partenaires quotidiens, ils sont un peu pris en otages, complices par la force des choses, car ils ne veulent pas perdre leur place en garderie.»