Les Canadiens devraient commencer à être inquiets pour le futur de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), selon l’ancienne chef par intérim du Parti conservateur, Rona Ambrose.
Dans une entrevue accordée à l’émission «Question Period» de CTV, celle qui siège aujourd’hui sur le conseil de l’ALÉNA formé par le gouvernement canadien est préoccupée par la tangente qu’ont prise les négociations lors de la quatrième ronde qui s’est terminée mardi dernier.
«J’entends dire que les gens sont préoccupés par où s’en vont les négociations», a affirmé Mme Ambrose, en soulignant que les négociateurs canadiens estiment que les Américains se dirigent vers un précipice.
«Les demandes des Américains sont complètement déraisonnables. Elles ne leur paraissent peut-être pas déraisonnables, mais elles le sont certainement pour les Canadiens et les Mexicains», a-t-elle ajouté en mentionnant notamment l’accès au marché laitier canadien et la production automobile.
«C’est le moment d’être inquiet. Nous sommes préoccupés en coulisse et je pense que c’est le moment de mobiliser toutes les personnes qui comprennent pourquoi cet accord ne doit pas être résilié, des deux côtés de la frontière», a poursuivi Mme Ambrose.
Peu avant le début de la quatrième ronde de négociations, le premier ministre Justin Trudeau avait rendu visite au président américain Donald Trump, puis au président mexicain Enrique Peña Nieto pour discuter de l’ALÉNA.
Alors que M. Trump avait laissé entrevoir une renégociation rapide de l’ALÉNA, tout en menaçant d’y mettre un terme, les négociateurs ont annoncé qu’aucune entente ne surviendrait avant 2018. La prochaine ronde de négociations est prévue du 17 au 21 novembre, à Mexico.