La Confédération des syndicats nationaux (CSN) a annoncé, mardi, que les 11 000 travailleuses de centres de la petite enfance (CPE) seront en grève le lundi 30 octobre à moins d’un développement extraordinaire et positif dans les négociations.
Ce sont donc 578 CPE qui seront touchés par le déclenchement de cette grève. Conformément au mandat voté par les syndiquées, le comité national de négociation annoncera éventuellement cinq autres journées de grève.
«Nous allons exercer notre mandat de grève à moins d’une entente satisfaisante, a affirmé Louise Labrie, porte-parole du comité national de négociation des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Ça fait plus de deux ans et demi que nous sommes sans contrat de travail et sans protection contre la détérioration de nos conditions de travail due aux politiques d’austérité du gouvernement. Les 24 et 25 octobre et dans les jours suivants, s’il le faut, ”ça passe ou ça casse”. »
Les deux parties se sont rencontrées à une trentaine de reprises ce qui a permis de régler certaines conditions de travail, mais les discussions piétinent sur les enjeux liés à la mission même des CPE.
«Pour les conditions de travail dites pécuniaires, tout reste à faire, ajoute Mme Labrie. Mais une chose est certaine: les travailleuses refusent les reculs demandés entre autres aux régimes d’assurance et de retraite. Elles réclament aussi les mêmes hausses salariales que celles accordées au secteur public.»
«Les travailleuses en CPE refusent de faire les frais des compressions récurrentes de plus de 300 millions $ imposées depuis 2014 alors que le gouvernement dispose de marges de manoeuvre inégalées de 7,8 milliards $, dont 4,5 milliards cette année seulement. La partie patronale détient les clés d’un règlement satisfaisant des conventions collectives. La balle est dans son camp», a mentionné Dany Lacasse, vice-président et responsable du secteur privé à la FSSS-CSN.