Québec solidaire veut convaincre la population de se détourner de la Coalition avenir Québec, qui propose essentiellement le «programme libéral».
«On défend les intérêts de la majorité des gens, qui se lèvent le matin, qui vont travailler, qui sont de plus en plus endettés, qui font des burn-out à répétition, des gens qui veulent plus de temps avec leur famille», a lancé le député Gabriel Nadeau-Dubois dimanche lors du point de presse de clôture du congrès électoral de QS.
«Ces gens là, aujourd’hui, il y en a beaucoup qui se tournent vers la CAQ. La CAQ leur dit, avec nous, ça va changer. Le message c’est: «non ça ne changera pas.» La CAQ c’est la même maudite affaire», a-t-il martelé.
Devant 550 militants qui étaient présents à Longueuil pour adopter la plateforme électorale de QS, il s’en est pris à François Legault. «La CAQ, on l’a déjà essayé : c’est elle qui nous a donné Gaétan Barrette, c’est elle qui nous a donné le dernier budget», a-t-il dénoncé.
QS réserve habituellement ses flèches pour le PQ. Cette fois-ci, les députés ont tous simplement ignoré le parti de Jean-François Lisée.
«Le PQ aux dernières nouvelles n’est pas au pouvoir ni en avance dans les sondages. Nous nos adversaires ce sont les gens au pouvoir, ou ceux qui ont des chances de l’être en 2018», a laissé tomber l’élu de Québec solidaire.
La veille, QS a décidé de mettre de côté le débat sur le mot patrimoine. Il en a fait de même pour la question de la division des pouvoirs entre un premier ministre de Québec solidaire et un vice-premier ministre. L’aile parlementaire du parti avait pourtant déjà fait des annonces à ce sujet, mais les militants ont estimé que la proposition était mal détaillée.
Ils auront à choisir en 2018 qui de Gabriel Nadeau-Dubois ou Manon Massé, co-chefs de QS, deviendra premier ministre en cas de victoire lors des élections générales.