Alors qu’entraient en vigueur mercredi les tarifs antidumping américains sur l’industrie canadienne du bois d’oeuvre, Ottawa a dénoncé les «pratiques commerciales protectionnistes» de Washington.
«Les droits imposés par les États-Unis sur le bois d’oeuvre résineux canadien sont injustes, injustifiés et inquiétants», a fait savoir la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, par communiqué.
Le gouvernement fédéral estime que les droits compensatoires américains nuisent aux producteurs et ouvriers de l’industrie, en plus de faire augmenter les coûts des travaux de construction aux États-Unis.
Ottawa a déjà entamé dans ce dossier des recours judiciaires devant l’Organisation mondiale du commerce et en vertu de l’Accord de libre-échange nord-américain à la fin de l’année dernière.
Le département du commerce américain a confirmé en novembre dernier le pourcentage de taxes qu’il comptait imposer à la frontière sur les produits de différentes compagnies canadiennes.
La majorité des producteurs seront touchés par des droits d’un peu moins de 21 %.
Le département a établi que le bois d’oeuvre canadien était vendu aux États-Unis à un prix qui était de 3,2 % à 8,8 % inférieur à sa valeur réelle. Il a également conclu que le Canada offrait à ses producteurs des subventions «injustes» allant de 3,34 % à 18,19 %.
De son côté, Ottawa allègue depuis des années que les droits de coupe avantageux qui sont offerts sur les terres publiques provinciales ne nuisent pas à l’industrie américaine. Le Canada a eu plusieurs fois gain de cause face aux États-Unis devant les tribunaux dans le passé à ce sujet.