L’affaire SNC-Lavalin continue de faire du mal au gouvernement libéral à Ottawa, qui a perdu des plumes dans les intentions de vote en vue des élections générales du 21 octobre prochain, notamment auprès des électeurs progressistes.
Mais c’est surtout l’image du premier ministre Justin Trudeau qui en a pris pour son rhume, selon un coup de sonde réalisé les 23 et 24 avril auprès de 1600 Canadiens par la firme Forum Research de Toronto.
Toute cette histoire, alimentée par la démission des anciennes ministres Jody Wilson-Raybould et Jane Philpott, commence toutefois à avoir moins d’impact sur le choix des électeurs, plus les semaines passent.
Ainsi, 52 % des personnes sondées ont dit que le dossier de SNC-Lavalin va orienter leur choix, en baisse de sept points de pourcentage par rapport au 1er mars. Quarante-huit pour cent ont indiqué que cela n’aura pas d’impact sur leur vote, devant 31 % qui affirment que cela n’alimentera en rien leur réflexion.
En revanche, 31 % des gens ont indiqué que cela aura un impact important, en baisse de cinq points.
Ce sont surtout les partisans conservateurs qui disent que l’affaire SNC-Lavalin influencera leur vote (77 %), devant les Verts (60 %) et les néo-démocrates (55 %).
Huit électeurs libéraux sur dix, en hausse de 14 points de pourcentage depuis le 1er mars, ont signifié que cela ne changera pas leur vote.
«Les gens ont prêté attention à la situation entre le premier ministre [Justin Trudeau] et SNC-Lavalin, les deux tiers déclarant qu’ils pourraient l’expliquer si on le leur demandait», a dit Lorne Bozinoff, président de Forum Research.
Là où ça fait mal pour les libéraux, c’est que 76 % des personnes sondées, en hausse de 19 points par rapport à mars, disent que l’affaire SNC-Lavalin a détérioré l’opinion qu’ils avaient du chef libéral Justin Trudeau.
«Ce qui est troublant pour les libéraux, c’est que dans ce groupe, les trois quarts disent que SNC a aggravé leur opinion du premier ministre, ce qui est beaucoup plus élevé que lors de la dernière fois où on a posé la question», a ajouté M. Bozinoff.