Encore secoué par l’affaire Sklavounos, Philippe Couillard s’est montré favorable mardi au retour des cours d’éducation sexuelle dans toutes les écoles du Québec.
Talonné par la solidaire Françoise David, le premier ministre a convenu de l’importance d’éduquer les jeunes à la sexualité.
«On est favorable, tout à fait favorable, au principe, moi-même, je le suis. Je crois que notre ministre de l’Éducation l’est également, a dit M. Couillard. Je crois qu’on veut aller de l’avant et j’espère qu’on pourra le faire ensemble, ici, dans cette Assemblée.»
Disparu des établissements scolaires il y a 15 ans, le cours d’éducation à la sexualité fait l’objet d’un projet pilote dans une quinzaine d’écoles. La députée de Québec solidaire enjoint le gouvernement à réintroduire formellement le programme à la grandeur de la province.
«Ce que nous montrent les vagues de dénonciation des dernières années, c’est la banalisation du harcèlement et des agressions sexuelles, y compris chez trop de jeunes, et je pense qu’il y a consensus effectivement sur le fait qu’il faut à tout prix prévenir les agressions sexuelles», a-t-elle soutenu.
SKLAVOUNOS ABSENT
Sans surprise, le député désormais indépendant de Laurier-Dorion était absent de l’Assemblée nationale mardi.
Ce qui n’a pas empêché le chef péquiste Jean-François Lisée de demander que la police informe les partis politiques lorsque des députés font l’objet d’une enquête. Il s’engage même à proposer cette procédure d’exception s’il devient premier ministre du Québec.
M. Lisée a réitéré que sous le gouvernement péquiste, le whip avait été informé que des députés faisaient l’objet d’enquêtes.
Il a également rappelé que le whip du Parti québécois avait informé son vis-à-vis libéral du comportement harcelant de Gerry Sklavounos à l’égard d’une attachée de presse en 2013.
Le ministre Laurent Lessard, qui occupait cette fonction à l’époque, n’a pas de souvenir d’une plainte de harcèlement sexuel concernant M. Sklavounos. «Ça n’a jamais été porté à ma connaissance», a-t-il précisé