La défense de l’exception culturelle et du système de gestion de l’offre en agriculture fait partie des objectifs canadiens alors que s’entame cette semaine la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA).
Dans un discours prononcé lundi matin, la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland a présenté les priorités du Canada dans cette renégociation avec les États-Unis et le Mexique.
Le Canada confirmera et préservera les éléments de l’ALÉNA que les Canadiens jugent essentiels dans l’intérêt national, y compris […] l’exception dans l’accord visant à préserver la culture canadienne et le système de gestion de l’offre du Canada, a-t-elle déclaré.
Sans surprise, Mme Freeland a aussi insisté sur la nécessité de préserver le mécanisme impartial pour trancher les guerres commerciales potentielles que les Américains veulent abolir.
Au total, Chrystia Freeland a présenté une dizaine d’objectifs pour son gouvernement, dont la réduction de la bureaucratie des entreprises à la frontière et la simplification des déplacements des professionnels.
Elle a aussi souligné l’intention du Canada de rendre le traité plus «progressiste» en y intégrant notamment des mesures pour protéger l’environnement, les droits en matière d’égalité entre les sexes, et les communautés autochtones.
La ministre Freeland a dit vouloir se présenter à la table des négociations «en faisant preuve de bonne volonté», et a l’ambition de conclure «un bon accord, [mais] pas n’importe quel accord».
La première ronde de négociations se déroulera sur quatre jours à partir de mercredi à Washington.