Le président du Conseil du trésor Pierre Arcand a assuré lundi qu’il faisait confiance au chef libéral Philippe Couillard, qui a décidé de confier les rênes du ministère à Gaétan Barrette si son parti forme le prochain gouvernement.
« Quand vous avez une élection, et même quand vous êtes élu, vous n’avez jamais de garantie de ce qui va arriver. À n’importe quel moment les choses changent en politique, c’est comme cela, il faut être habitués à vivre avec cela », a indiqué M. Arcand, en marge d’un point de presse à Montréal.
Questionné à savoir s’il s’agissait pour lui d’une rétrogradation, le politicien a rétorqué que les agendas personnels n’avaient pas de place dans la campagne, et que l’important était que sa formation remporte l’élection.
Philippe Couillard avait confirmé à la fin du mois d’août que le ministre de la Santé Gaétan Barrette serait nommé président du Conseil du trésor, si les libéraux sont de nouveau portés au pouvoir en octobre. La candidate Gertrude Bourdon, ex-PDG du CHU de Québec, dirigerait de son côté le ministère de la Santé.
Semaine « désastreuse » de la CAQ
Pierre Arcand a dressé lundi en compagnie d’autres candidats libéraux la liste des mauvais coups de la Coalition Avenir Québec (CAQ) de la semaine dernière.
Selon les élus libéraux, le parti de François Legault aurait présenté des propositions « brouillonnes et sans substance », aurait une éthique « élastique » et tenterait de « camoufler l’information ».
La ministre de l’Environnement Isabelle Melançon a entre autres accusé la CAQ de tenter de manipuler l’information alors que les mots « natalité » et « pétrole » sont disparus du site web du parti.
« Quand on veut même cacher aux femmes qu’on parle de bébé-bonus, de cacher aux femmes que c’est une politique nataliste pour le Québec. Pour retirer [le mot natalité] de leur plate-forme, c’est tromper les gens », a-t-elle soutenu.
Le député Marc Tanguay a aussi clamé que la formation faisait preuve d’un manque de transparence, citant le prêt de 55 000 $ que le maire de L’Ancienne-Lorette a accordé au député caquiste Éric Caire et son ex-conjointe.
« Nous n’avons pas l’entièreté des conditions relatives à ce prêt, comme le terme, le délai, le taux d’intérêt », a-t-il affirmé, soutenant que de nombreuses questions restaient à éclaircir.
Sur les réseaux sociaux, le député Éric Caire s’est dit hier victime d’une « campagne de salissage » de la part des libéraux.
Il avait remboursé sa dette en juin à la demande de la commissaire à l’éthique de l’Assemblée nationale pour éviter les apparences de conflits d’intérêts.