Andrew Scheer a promis mardi qu’un gouvernement conservateur serait un allié du premier ministre François Legault et de tous les Québécois.
Lors d’un discours sur ses priorités pour le Québec, à La Prairie, M. Scheer a soutenu que «les conditions sont de retour pour une grande collaboration entre le Québec et Ottawa», promettant notamment de «pratiquer un fédéralisme de collaboration».
Le chef conservateur n’a pas hésité à vanter les mérites de gouvernements conservateurs comme ceux de John Diefenbaker ou de Brian Mulroney.
Courtisans l’électorat nationaliste aux côtés de plusieurs candidats, il a promis la fin des conflits entre le fédéral et le gouvernement provincial. «Fini les confrontations. Fini les chicanes entre Ottawa et Québec. Fini les procédures judiciaires entre les provinces et le fédéral», a-t-il énuméré.
À quelques jours de la fin de la campagne électorale, il a lancé un appel aux électeurs québécois: «J’ai besoin de la nation québécoise au sein d’un gouvernement conservateur majoritaire», a-t-il lancé tout en attaquant le Bloc québécois, dont les intentions de vote ne cessent de monter depuis quelques semaines.
«On peut aimer le Québec sans vouloir briser le Canada», a souligné M. Scheer.
«N’oubliez jamais que le chef du Bloc va travailler avec le Parti Québécois dès le 22 octobre. Je suis le seul qui va obtenir des résultats pour le Québec en travaillant avec le premier ministre Legault», a-t-il ajouté, réclamant des Québécois à la table des décisions.
Comme il l’a dit à maintes reprises pendant la campagne, il a promis de ne pas intervenir sur la loi québécoise sur la laïcité, s’il devenait premier ministre. Il s’est aussi engagé à protéger le français comme langue officielle et à s’occuper des régions.
Andrew Scheer s’est aussi posé en seul bouclier face à une éventuelle coalition libérale/néo-démocrate «qui va augmenter les impôts et faire des déficits encore plus élevés».
Lors d’un rassemblement militant à Halifax, mardi soir, Justin Trudeau a indiqué que la première action d’un gouvernement libéral réélu sera de réduire les taxes pour la classe moyenne comme en 2015, tandis que son rival néo-démocrate Jagmeet Singh, en campagne à Toronto, s’est posé en seule option progressiste.
Quant au chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet a réitéré son intention de ne pas s’impliquer dans un gouvernement de coalition, pendant une entrevue avec Pierre Bruneau, à TVA Nouvelles. Il a répété qu’il voterait toujours en conséquence des impacts d’un projet de loi sur le Québec.