Après avoir touché les autres régions du Québec, les grèves rotatives du Front commun des employés de l’État québécois ont frappé lundi Laval et Montréal.
De nombreux employés du secteur de la santé, des services sociaux et de l’éducation ont fait grève, de même que ceux de la Commission des droits de la personne et de la jeunesse. Au total, ce sont plus de 114 000 personnes qui devaient participer à ces moyens de pression en début de semaine.
Des marches ont eu lieu à partir de différents établissements d’enseignement. Plusieurs manifestations ont été organisées devant des hôpitaux. Le président de la CSN, Jacques Létourneau, devait se rendre sur les piquets de grève.
Dans le milieu de la santé, les syndiqués peuvent débrayer durant un certain pourcentage de leur quart de travail, selon le type d’établissement dans lequel ils travaillent. Les services de l’urgence, les soins intensifs et coronariens seront maintenus à 100 % dans les hôpitaux, a toutefois précisé la Commission des relations du travail. Le libre accès aux services a été assuré.
La semaine dernière, les employés du gouvernement ont débrayé dans chaque région du Québec pendant deux jours, causant des fermetures d’école et perturbant les services gouvernementaux.
En négociation avec le gouvernement pour leur nouvelle convention collective, les syndiqués de l’État pourraient multiplier les moyens de pression. Si les syndicats et le gouvernement ne parviennent pas à une entente, une grève nationale est planifiée pour les trois premiers jours de décembre.