Le ministère des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF) met la hache dans les postes d’émissaire créés par le précédent gouvernement libéral, a appris notre Bureau d’enquête.
Au printemps dernier, lors de l’étude des crédits de son ministère, la ministre Nadine Girault avait déjà indiqué qu’elle était en réflexion au sujet des trois postes d’émissaire.
«On s’informe, en fait, de ce qui se fait actuellement, de comment ça fonctionne, quelles sont les retombées, quel est le mandat de ces gens-là», avait-elle expliqué en commission parlementaire.
Le poste d’émissaire aux droits et libertés était sans titulaire, après la nomination au Sénat de Julie Miville-Dechêne. Le biologiste Jean Lemire occupait le poste d’émissaire aux changements climatiques, tandis que l’avocat Patrick Benaroche était chargé de la mobilité internationale et de la reconnaissance des qualifications professionnelles.
Changements
Selon nos informations obtenues d’une source proche du dossier, M. Lemire est le seul à conserver son poste. Il sera toutefois désormais rattaché au ministère de l’Environnement, où son mandat reste à définir.
Quant à M. Benaroche, avocat du cabinet Stikeman Elliott, il n’est plus au service du MRIF depuis la semaine dernière, a-t-on indiqué.
Échu depuis juin, le contrat de service entre le ministère et Stikeman Elliott prévoyait une rémunération de 200 000$ pour l’émissaire à la mobilité internationale.
Un fonctionnaire du MRIF reprendra ses dossiers.
Le poste d’émissaire aux droits de la personne subira le même sort. Mme Miville-Dechêne en aura été la seule titulaire.
Le premier ministre François Legault et Mme Girault se chargent déjà des représentations dans ce dossier, a-t-on fait valoir pour justifier l’abolition du poste.
Selon les informations obtenues, des économies de 500 000$ par années sont attendues au MRIF après ces changements.