Le tueur d’Ottawa Michael Zehaf Bibeau n’était pas considéré comme une menace par la GRC et son nom ne se trouvait donc pas sur la liste des personnes à haut risque, a affirmé le commissaire de la GRC, Bob Paulson en conférence de presse, jeudi après-midi.
M. Paulson a affirmé que le passeport de Michael Zehaf-Bibeau n’a jamais été révoqué. Il attendait seulement d’en recevoir un, puisqu’il en avait fait la demande pour pouvoir aller en Syrie. Les autorités effectuaient les vérifications d’usage dans le cadre de ce processus.
La GRC pense qu’il avait peut-être aussi la citoyenneté lybienne.
La GRC a montré des bandes vidéos montrant le tireur sortir de son auto devant la colline du Parlement, puis courir vers le parlement avant de réquisitionner à la pointe de son fusil un autre véhicule pour conduire jusqu’à l’entrée.
FRUSTRÉ DE NE PAS OBTENIR SON PASSEPORT
Michael Zehaf-Bibeau était frustré de ne pouvoir obtenir de passeport pour quitter le pays, ont raconté des résidents d’un refuge où il a vécu quelque temps avant son attaque du Parlement.
Des pensionnaires de la Mission d’Ottawa, un refuge qui se trouve à une quinzaine de minutes à pied du Parlement, ont raconté que Zehaf-Bibeau y a demeuré avant de tuer le caporal Nathan Cirillo au Monument commémoratif et de prendre d’assaut le Parlement.
Selon leurs dires, l’homme âgé de 32 ans priait beaucoup, dormait et se tenait à l’écart.
«J’occupais la même couchette superposée, mais je ne peux pas dire que je le connaissais, a raconté Walter Henry. Il se tenait à l’écart, faisait un signe de tête de temps en temps. Mais je l’ai vu prier.»
M. Henry a ajouté que Zehaf-Bibeau priait «la plupart du temps lorsque les autres avaient quitté la salle ou dormaient».
Certains pensionnaires ont indiqué que Zehaf-Bibeau avait mentionné être frustré du fait que les autorités fédérales ne lui donnaient pas de passeport pour quitter le pays.
Ils l’ont vu une dernière fois mardi, vers midi.