Le premier ministre Justin Trudeau a assuré lundi à l’issue d’une rencontre d’urgence visant à régler la crise des barrages de voies ferrées que son gouvernement allait tenter de résoudre la situation rapidement et dans la paix.
Dimanche, M. Trudeau a annulé sa participation à une rencontre internationale à la Barbade où il devait être ce lundi ainsi que mardi, pour plutôt convoquer une réunion ce lundi le Groupe d’intervention en cas d’incident.
Lundi, à la sortie de la rencontre de quelque 90 minutes à laquelle la vice-première ministre Chrystia Freeland, et huit ministres ont participé, le premier ministre a dit que le gouvernement allait «continuer de travailler d’arrache-pied».
«Le premier ministre, la vice-première ministre et les ministres ont tous convenu de l’importance de la liberté d’expression en tant que droit démocratique, et ils ont indiqué qu’il était nécessaire d’aborder cette situation urgente de manière à établir la confiance et le respect en vue d’une résolution immédiate avec toutes les parties», a indiqué le cabinet du premier ministre dans un communiqué publié après la tenue de la réunion.
«On a eu une bonne rencontre avec les ministres ce matin, avait assuré Justin Trudeau à sa sortie de la rencontre. J’ai fait des appels avec les premiers ministres, j’ai fait des appels avec des leaders autochtones, on va continuer de travailler pour résoudre cette situation de façon paisible et de façon rapide.»
Dans un communiqué publié sur sa page internet officielle, M. Trudeau a indiqué que, dimanche, il s’était entretenu avec le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, au sujet de cette crise ferroviaire. Les deux hommes ont discuté «des conséquences importantes de ces blocages pour l’Ontario et l’ensemble du Canada».
«Le premier ministre Trudeau a exprimé le désir de travailler en étroite collaboration pour remédier à la situation dans les plus brefs délais, et a remercié le premier ministre Ford pour le travail accompli par l’Ontario. Les dirigeants ont également convenu de l’importance de rétablir rapidement les services ferroviaires et de veiller à ce que la situation soit résolue de manière pacifique et qu’un dialogue puisse se tenir pour régler les problèmes sous-jacents.»
De son côté, à l’issue de la réunion du Groupe d’intervention en cas d’incident, le ministre fédéral de la Justice, David Lametti, a affirmé que la rencontre avait été productive.
Pendant ce temps, la pression se fait de plus en plus forte sur le gouvernement pour que les trains recommencent à circuler. Les voyageurs, les entreprises, des chambres du commerce et les gouvernements provinciaux plaident pour une résolution rapide.
«Je pense que Justin Trudeau doit s’impliquer et il faut mettre des limites. Je comprends qu’il faut le faire en discutant avec les nations autochtones, mais actuellement il commence à avoir des pénuries», a affirmé le premier ministre québécois François Legault.
Depuis des semaines, des membres de communautés autochtones et des sympathisants bloquent des voies ferrées à travers le pays afin de montrer leur appui aux chefs héréditaires de la Première Nation Wet’suwet’en, en Colombie-Britannique, qui s’opposent à un projet gazier sur leurs terres ancestrales. Les conséquences de ces manifestations perturbent de façon importante le transport de passagers et de marchandises dans plusieurs régions du pays.