Équiterre conteste l’avis du Directeur général des élections du Québec (DGEQ) qui accuse l’organisme de favoritisme politique pour avoir publié la liste des engagements en environnement de chacun des quatre principaux partis à l’Assemblée nationale.
«Dans une société démocratique, les groupes de la société civile ont un rôle à jouer et fournissent des informations essentielles pour représenter les citoyens et les aider à prendre des décisions éclairées», a indiqué Sidney Ribaux, directeur général et cofondateur d’Équiterre, par communiqué, mercredi.
Or, selon le DGEQ, l’exercice réalisé par Équiterre et ses partenaires favorise les candidats d’un parti par rapport à un autre, ce qui constitue, au sens de la loi, une dépense électorale.
Le 14 septembre dernier, le DGEQ a demandé à Équiterre de retirer son analyse des promesses de son site web, ce que l’organisme de défense environnementale a refusé de faire.
«Il est impensable que les groupes qui travaillent sur des enjeux centraux de nos sociétés ne puissent participer au débat démocratique», a également expliqué M. Ribaux.
Équiterre risque une amende de 10 000 $ en refusant de retirer son analyse. L’organisme n’hésitera pas à avoir recours aux tribunaux si le DGEQ met sa menace à exécution.
Vingt-trois priorités
Le 13 avril dernier, Équiterre a soumis au Parti libéral du Québec, au Parti québécois, à la Coalition avenir Québec et à Québec solidaire une liste de 23 «priorités environnementales» pour lesquelles les partis étaient invités à s’engager.
Le formulaire qui a été transmis demandait aux formations politiques si elles s’engageaient par «Oui», «Non» ou «En partie» à inclure les propositions à leur plateforme électorale.
«La CAQ ne s’est pas conformée au cadre soumis pour l’exercice et n’a pas rempli les cases tel que demandé. Dans l’objectif de faciliter la vue d’ensemble et la compréhension du lecteur, nous avons ainsi dû passer en revue les réponses fournies par cette formation», précisait Équiterre, dans son dossier rendu public le 11 septembre dernier.
D’une manière générale, QS a obtenu la meilleure note, suivi par le PQ, le PLQ, puis la CAQ.