Justin Trudeau a un tête-à-tête ce matin avec le maire John Tory, après une vague de fusillades à Toronto.
En plus de la violence armée, M. Trudeau a indiqué avant le début de sa rencontre avec le maire à l’hôtel de ville de Toronto qu’ils discuteraient de transport en commun, de logement, d’infrastructures et d’autres priorités de la Ville Reine, à l’approche des élections fédérales d’octobre.
Les deux hommes doivent s’adresser à la presse vers 11 h.
Lundi, Ottawa a annoncé un financement conjoint de 4,5 millions de dollars avec la province et la Ville pour aider la police de Toronto à combattre la violence armée.
Toutefois, depuis la tragédie de l’avenue Danforth l’an dernier, le maire Tory presse aussi le fédéral de permettre à la Ville de bannir les armes de poing sur son territoire.
Le 22 juillet 2018, deux personnes étaient tuées lors d’une fusillade sur l’avenue Danforth à Toronto.© Christopher Katsarov Le 22 juillet 2018, deux personnes étaient tuées lors d’une fusillade sur l’avenue Danforth à Toronto.
Le gouvernement Trudeau a tenu des consultations publiques sur l’idée de bannir les armes de poing au cours de la dernière année, mais a refusé d’aller de l’avant avec un tel interdit avant les élections.
Récemment, M. Tory a aussi demandé à Ottawa d’investir davantage dans les programmes sociaux pour les jeunes à risque.
Certains ont accusé le maire Tory d’avoir accordé plus d’argent à la police dans le dernier budget municipal, tout en refusant de bonifier le financement des programmes jeunesse dans des centres communautaires situés dans des quartiers défavorisés.
M. Tory a répondu que la Ville avait besoin du soutien financier d’Ottawa pour ce faire, accusant ses critiques de jouer à des jeux politiques.
Vague de fusillades
Durant le long week-end du début d’août, la violence armée a fait 17 blessés par balles à Toronto. Les fusillades s’enchaînent depuis.
Le chef de police Mark Saunders, qui s’est dit « préoccupé » par toutes ces fusillades, affirme que les gangs de rue en sont en « grande partie » responsables.
Il a accueilli positivement, lundi, le financement gouvernemental de 4,5 millions et a promis de donner plus de détails au cours des prochains jours sur la façon dont son corps policier utiliserait cet argent.
Plus tôt ce mois-ci, il a prévenu toutefois que la Ville ne pourrait pas venir à bout du problème de violence armée uniquement grâce à des arrestations, incitant lui aussi les gouvernements à investir davantage dans les programmes pour les jeunes à risque.
Lundi, le premier ministre Trudeau a affirmé que son gouvernement avait agi au cours des quatre dernières années afin de resserrer les règles entourant l’obtention d’un permis d’arme, mais tout en admettant qu’il restait du travail à faire pour contrer la violence armée.
La part provinciale de l’octroi de 4,5 millions dévoilé lundi proviendra d’un investissement pluriannuel déjà annoncé par le gouvernement de Doug Ford, alors que le conseil municipal de Toronto devra donner son feu vert à l’automne pour le dernier tiers de l’argent puisé à même les coffres de la Ville.