Le gouvernement caquiste planche sur la possibilité de créer un poste de commissaire à la langue française qui relèverait de l’Assemblée nationale du Québec.
Le projet à l’étude est celui de créer une instance indépendante en mesure d’effectuer ses propres enquêtes et de formuler des recommandations.
Des reproches ont été adressés à l’Office québécois de la langue française (OQLF) au sujet, justement, d’un certain manque d’indépendance. Son mandat consiste notamment à assurer le respect de la Charte de la langue français, de surveiller la situation linguistique au Québec et d’en faire rapport tous les cinq ans au ministre.
Partenaires pour un Québec français, une coalition d’organisations civiles et syndicales, a réclamé le 25 avril dernier la création d’un tel poste pour éviter tout soupçon de partialité dans la mise en portrait de l’état du français au Québec.
La coalition avait fait cette sortie publique après à la suite de la publication, le 12 avril dernier, de neuf études de l’OQLFavec près d’une décennie de retard.
L’idée de créer un poste de commissaire avait été évoquée pour la première fois par la Coalition avenir Québec en 2016 dans un rapport préparé par la députée Claire Samson.
Dans le document intitulé Une langue commune à tous et pour tous, Mme Samson avait fait une série de recommandations visant à assurer la pérennité du français au Québec et à faire de la francisation des immigrants une « véritable priorité nationale ».
La proposition a aussi fait l’objet d’un engagement électoral lors de la dernière campagne.
Un commissaire aux langues officielles est en poste à Ottawa depuis la fin des années 1980.