OTTAWA | Le gouvernement canadien a déposé lundi au parlement un projet de loi pour réformer le code électoral et notamment lutter contre « les ingérences étrangères » dans un contexte de méfiance accrue de l’Occident face à la Russie.
Si elle est adoptée par les députés fédéraux, cette réforme doit interdire « aux entités étrangères de dépenser de l’argent pour influencer les élections », alors que jusqu’à présent rien ne leur interdit, selon un communiqué du gouvernement de Justin Trudeau.
Cette nouvelle loi électorale serait en vigueur lors des prochaines élections législatives qui doivent se tenir en octobre 2019.
Le Canada a maintes fois dénoncé les tentatives de déstabilisation menées par la Russie lors d’élections dans des pays occidentaux.
« Avec l’adoption de cette loi, les entités étrangères ne seront plus capables de dépenser de l’argent pour influencer les élections fédérales », a déclaré le ministre des Institutions démocratiques, Scott Brison, en présentant le projet de loi.
Cette réforme électorale vise également à imposer aux parties politiques de dévoiler la nature des données personnelles qu’ils possèdent sur les électeurs, afin de rendre plus transparente l’exploitation des informations collectées sur internet.
Enfin, cette réforme électorale doit permettre à nouveau aux Canadiens expatriés depuis cinq ans de voter aux scrutins nationaux. Le précédent gouvernement, dirigé entre 2006 et 2015 par les conservateurs, avait en effet privé de vote plus d’un million de Canadiens vivant à l’étranger.