Les Québécois estiment en majorité qu’il faut plus de classes spécialisées pour les enfants avec des difficultés graves d’apprentissage ou de comportement dans les écoles de la province.
C’est un des enseignements du sondage Léger réalisé auprès de 1038 répondants pour le compte de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE). Près de 89 % de Québécois partagent l’idée de la FAE selon laquelle plus de classes spécialisées sont nécessaires pour ces élèves.
«Les Québécois reconnaissent que l’intégration des élèves ayant des troubles graves d’apprentissage ou de comportement en classe ordinaire est allée trop loin», a souligné dans un communiqué Sylvain Mallette, président de la FAE qui représente quelque 38 000 enseignants.
Public vs privée
Sur la question du financement, 61 % des répondants croient que l’école privée mène une concurrence déloyale à l’école publique tandis que 58 % soutiennent que Québec devrait graduellement mettre fin au financement public des écoles privées.
«Un financement stable des écoles publiques ne suffit pas, a fait savoir Sylvain Mallette. Il faut mettre fin au financement public des écoles privées. Agir autrement, c’est faire preuve, au mieux, d’aveuglement volontaire et au pire, faire la démonstration d’un manque flagrant de courage politique.»
La FAE a également interrogé les Québécois sur leurs priorités en matière d’éducation. C’est le décrochage scolaire (44 %) qui est leur première préoccupation, suivi de la rénovation des écoles (39 %) et de la gratuité scolaire, du préscolaire à l’université (31 %).