Un jour après avoir évoqué la possibilité de débattre d’une loi qui viendrait restreindre le droit des femmes à l’avortement, le chef du Parti populaire du Canada (PPC), Maxime Bernier, a clarifié sa position sur l’enjeu en entrevue à l’émission «Dutrizac de 6 à 9» sur les ondes de QUB radio, mercredi matin.
M. Bernier s’est prononcé en faveur de l’avortement de premier, deuxième et «peut-être même» troisième trimestre, rappelant qu’il n’imposerait pas de ligne de parti en ce qui a trait aux «questions morales, de principe, qui touchent la conscience des députés».
«Si l’on regarde dans tous les pays développés, il y a législation qui encadre l’avortement. Est-ce qu’on devrait permettre l’avortement deux jours avant que femme accouche? Présentement c’est légal au Canada et on est un des seuls pays développés qui a ça. […] Je suis en faveur d’avoir ce débat-là», a dit le député de Beauce.
Pour ce qui est de l’hypothétique temps limite après lequel l’avortement serait interdit sous un gouvernement du PPC, Bernier a simplement dit qu’il laisserait ses députés en débattre.
Position extrême?
Maxime Bernier s’est défendu de tenir des positions extrêmes après que l’animateur Benoît Dutrizac eut souligné que les avortements à quelques jours de la fin de grossesse étaient excessivement rares et que c’était aux femmes d’avoir le dernier mot concernant leur corps.
«Parce qu’il n’y a pas beaucoup de meurtres au Canada, devrait-on permettre le meurtre?», a répliqué M. Bernier.
Il a d’ailleurs assuré qu’il ne désirait pas rouvrir le débat sur le mariage gai et ne permettrait pas à ses députés de déposer des projets de loi racistes.