Les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium étant maintenant levés, le premier ministre Trudeau espère une ratification prochaine du nouvel ALENA entre le Canada, les États-Unis et le Mexique.
Encore des obstacles à la ratification du traité nord-américain au Congrès
«Nous allons, maintenant qu’on a enlevé l’empêchement qu’étaient les tarifs, pouvoir procéder [et] on est en train de coordonner avec les Américains pour le faire de la bonne façon», a dit M. Trudeau mardi lors d’un point de presse dans l’aluminerie Alouette, à Sept-Îles.
Le Canada, d’une voix commune avec le Mexique, avait averti Washington que les surtaxes de 25 % imposés sur l’acier et celles de 10 % sur l’aluminium représentaient un obstacle important à la ratification de l’Accord de libre-échange États-Unis–Mexique–Canada (AEUMC).
Les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium étant levés, le premier ministre Trudeau espère une ratification prochaine du nouvel ALENA entre le Canada, les États-Unis et le Mexique.
Bien que l’AEUMC ait été conclu l’automne dernier, les tarifs imposés par l’administration Trump étaient encore en vigueur jusqu’à tout récemment.
Rappelons que les États-Unis ont frappé le Canada de ces surtaxes au printemps 2018. Ottawa a répliqué avec des tarifs similaires, ainsi qu’en ajoutant des droits de douane de 10 % sur une foule de produits.
Vendredi, M. Trudeau a annoncé qu’Ottawa était parvenu à une entente avec Washington et Mexico pour mettre fin à ces barrières commerciales.
En échange de la levée des surtaxes, le Canada et le Mexique se sont engagés à adopter des mesures pour empêcher l’acier chinois de pénétrer le marché américain via leur territoire respectif.
M. Trudeau ne s’est pas avancé sur une date pour la ratification de l’AEUMC, mardi, mais a indiqué qu’il aimerait que celle-ci se fasse avant la tenue des élections fédérales, le 21 octobre prochain.
Le vice-président américain Mike Pence sera de passage à Ottawa la semaine prochaine pour rencontrer le premier ministre canadien. M. Pence a indiqué sur Twitter qu’il souhaite pouvoir passer en deuxième vitesse quant à l’AEUMC.
Fermeté face à la Chine
M. Trudeau y est en outre allé de mots durs, mardi, envers la Chine. Pékin détient toujours deux Canadiens qu’elle accuse d’espionnage, en a condamné deux autres à la peine de mort et a suspendu les importations de canola en provenance du Canada.
«Nous allons rester fermes face à la Chine, a-t-il dit. Nous savons qu’il y a beaucoup de pays dans le monde, dont les États-Unis et les pays d’Europe, qui sont inquiets par rapport aux choix que la Chine a faits récemment et ils sont très préoccupés, comme nous, par le sort des Canadiens.»
Une délégation de parlementaires canadiens se trouve en Chine cette semaine, a indiqué le bureau de la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland. Le secrétaire parlementaire de cette dernière, Rob Oliphant, en fait partie et profite de l’occasion pour presser les autorités chinoises à libérer les deux Canadiens emprisonnés, Michael Spavor et Michael Kovrig.
Trudeau promet qu’Ottawa sera partenaire pour le prolongement de la route 138
Interrogé à savoir si le fédéral sera au rendez-vous dans le dossier du prolongement de la route 138 sur la Basse-Côte-Nord, Justin Trudeau a dit espérer pouvoir procéder à une annonce bientôt.
«On comprend que d’investir dans nos routes, dans nos ponts, dans les infrastructures, c’est bon pour les communautés, c’est bon pour les régions […], donc on est en train de travailler avec la province et on espère avoir quelque chose de bon à dire très bientôt sur la 138», a-t-il soutenu.
En février, 27 maires ont adopté une résolution pour appuyer le prolongement de la route 138 jusqu’à Blanc-Sablon, municipalité québécoise située à la frontière avec Terre-Neuve-et-Labrador.
Dans sa forme actuelle, la route 138 commence à la limite de l’État de New York, au sud-ouest de Montréal, et se rend jusqu’au village de Kegaska, en Basse-Côte-Nord.