L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario est sortie très déçue d’une rencontre avec le premier ministre Doug Ford, alors que la crise linguistique bat son plein dans la province.
«Malheureusement, ça na pas donné les résultats espérés. M. Ford est resté ferme dans ses positions», a déploré Carol Jolin, président de l’AFO jeudi en fin de journée.
Plus tôt en journée, trois membres de l’Assemblée ont eu un tête-à-tête avec Doug Ford et sa ministre des Affaires francophones, Caroline Mulroney pendant une vingtaine de minutes.
«On s’est présenté avec l’esprit ouvert et un peu d’espoir. On était contents de l’invitation», a souligné M. Jolin, qui réclamait une telle rencontre depuis le début de la crise il y a deux semaines.
Les compressions du gouvernement conservateur de M. Ford dans les services en français a soulevé l’ire des Franco-ontariens et des francophones du reste du pays.
L’abolition du projet d’université francophone à Toronto soulève particulièrement l’indignation.
Malgré tout, Doug Ford a été clair avec l’AFO , «l’Université ne verra le jour qu’une fois que la province aura équilibré ses budgets, a rapporté M. Jolin. C’est inacceptable.»
Plus que jamais, il appelle plus «les francophones, francophiles et tous ceux qui ont les droits de la personne à coeur» à venir manifester samedi.
Des rassemblements sont prévus dans 40 sites à travers l’Ontario en après-midi samedi.
«On va maintenir la pression», promet M. Jolin.