Montrant des signes d’impatience, des groupes prient Ottawa de désigner le 29 janvier comme journée nationale contre l’islamophobie, en ce 2e anniversaire de l’attentat contre la mosquée de Québec.
«C’est un appel à l’action. Il est temps d’agir», a lancé en point de presse à Ottawa Thomas Woodley, le président de Canadiens pour la Justice et la Paix au Moyen-Orient (CJPMO).
Soulignant que les crimes haineux sont en hausse au pays, M. Woodley a affirmé «qu’il est clair qu’il y a un problème d’islamophobie» au Canada.
Depuis l’attentat de Québec, de nombreux groupes demandent au fédéral de décréter le 29 janvier «Journée nationale de commémoration et d’action contre l’islamophobie et toute autre forme de discrimination religieuse».
Le gouvernement Trudeau ne semble toutefois pas pressé d’agir. Mardi matin, le ministre du Patrimoine Pablo Rodriguez a souligné que son gouvernement est toujours en réflexion.
«On est encore en discussion avec différents groupes», a-t-il dit, précisant qu’il n’y a pas de «consensus» sur la question.
M. Rodriguez n’a pas voulu offrir plus de détail sur ce qui achoppe dans ses discussions avec ces groupes.