Les cinq maires de l’ouest de Montréal qui se plaignent de la nouvelle carte des zones inondables produite par le gouvernement Legault sont sortis réjouis de leur rencontre avec la ministre des Affaires municipales, vendredi.
Il y a deux semaines, élus et citoyens fustigeaient Québec pour les avoir inclus dans la carte des nouvelles zones d’intervention spéciale. Se retrouver sur cette carte signifiait des hausses de primes d’assurances et des interdictions de construire. Pourtant, au plus fort des crues de 2007 et de 2009, les riverains de l’île Perrot et de Beaconsfield n’ont pas été inondés.
La ministre prend désormais l’engagement de retirer de la carte des zones d’interventions spéciales les villes où l’on fera la démonstration qu’il n’y a pas de risque d’inondation. Depuis un mois, 32 municipalités des 813 considérées à risque ont été retirées.
«Il y a toujours des endroits qui vont être retirés, il y en a qui ne seront pas retirés; il y a d’autres informations précises à recevoir», a déclaré la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest.
«Aujourd’hui, on voit une ouverture de madame la ministre pour étudier plus les cas spécifiques dans chaque communauté», a ajouté Dimitrios Jim Beis, le maire de l’arrondissement de Pierrefonds-Roxboro à Montréal.
Le gouvernement analyse présentement des modifications qui pourraient être apportées dans les bassins des lacs Saint-Louis et Saint-François, ainsi qu’autour de l’île de Montréal.
La chose est prise très au sérieux; une municipalité ne sera pas retirée si elle représente un risque, insistent les spécialistes.
Une troisième version de la carte, qui ne sera pas définitive, sera présentée le 19 août prochain.